4) et SURTOUT ils affirment leur véritable but qui n'est pas donc pas d'informer mais de faire faire une crise cardiaque ("retenez le numéro d'un cardiologue")
mercredi 15 juillet 2009
CE BLOG DENONCE LE SITE IRAN-RESIST QUI EST UN SITE MENSONGER: EXPLICATIONS
mardi 14 juillet 2009
MENSONGE: Iran Resist - Iran-élections : de Mossadegh à Ahmadinejad
Iran Resist - Iran-élections : de Mossadegh à Ahmadinejad
Le site Iran-Resist est un site se faisant passer pour anti-régime islamique, mais qui défend en réalité les intérêts du régime en faisant de la désinformation (expliqué dans le premier article de notre blog: CE BLOG DENONCE LE SITE IRAN RESIST QUI EST UN SITE MENSONGER: EXPLICATIONS)
L'article du site Iran-Resist nommé "IRAN-ÉLECTIONS : DE MOSSADEGH À AHMADINEJAD" est un total mensonge, comme la majorité des articles de ce site imposteur et haineux. A chaque paragraphe, nous trouvons des propos totalement erronés. Ainsi, nous nous engageons à montrer ici presque tous les propos mensongers et dirigés vers la désinformation de ce seul article:
1) "Le « nationaliste Docteur Mossadegh », de son nom complet Mossadegh-ol-Saltaneh (Prince Qajar), était l’un des grands propriétaires terriens de l’Iran. Il pratiquait le servage et s’enrichissait comme ses confrères lors des famines des années 1910 (il avait alors 40 ans). Ces famines artificielles furent récurrentes tout au long de la deuxième moitié du XIXe siècle (sous les Qajar) et ne cessèrent qu’avec la prise du pouvoir par Reza Shah, un autre « méchant » (selon l’occident). Ces famines, entretenues artificiellement par les spéculateurs sur les céréales (dont le dernier roi Qajar, Ahmad Shah et le haut clergé), avaient réduit la population iranienne de moitié [1] et transformé un pays prospère en l’un des pays les plus pauvres et misérables de la planète."
Du langage de beaucoup d'intellectuels et de poètes, ces propos constituent ce qu'ils appelleraient "de belles c-". Mossadegh n'était pas prince, étant donné qu'il faut être descendant de roi de lignée mâle pour être appelé "prince". Il ne pratiquait absolument pas le servage, il avait des servants qu'il considérait comme membres de la familles, comme ses confrères aristocrates de l'époque. Par contre, la génération de nouveaux riches engendrés par les Pahlavi (eux-mêmes des parvenus) prenaient pleins de servantes philippines qu'ils traitaient comme des individus inférieurs et voulaient juste se montrer "riches et grands" en exposant leurs servants pour dire qu'ils en avaient.
Voilà une bonne explication de qui était en réalité le Docteur Mossadegh:
Né en 1882 d'une famille aristocratique, il fit ses études en France et en Suisse et est souvent considéré comme l'homme politique le plus savant de cette époque. Il passa sa licence en droit à Dijon et son doctorat à Neuchâtel. C'était l'un des rares Iraniens à connaître la loi internationale et les principes fondamentaux de la démocratie. Il avait lu Montesquieu, les Encyclopédistes.
Il fut éduqué autour d'une phrase de sa mère: "La valeur d'un homme dans la société dépend de tout ce qu'il est prêt à donner pour les autres". Celle-ci avait fondé le premier et seul hôpital gratuit de cette époque.
Il rejoint vite le mouvement Constitutionnelle de 1906 et se battit du côté des Constitutionnalistes pour le remplacement de la Monarchie absolue par la Monarchie constitutionnelle.
Elu au Parlement, lui seul se montrait capable de parler avec compétence, sans faille, de la démocratie et de la souveraineté populaire, de la séparation des pouvoirs et du rôle exact du roi dans une monarchie constitutionnelle.
Il voulait la démocratie à tout prix, ce qui occasionna dés les premiers jours des heurts avec Reza Shah
L'argument extrêmement rationnel de Mossadegh qui le poussa à voter contre la montée au pouvoir de la dynastie Pahlavi, était le suivant:
"Reza Shah gouverne très bien le pays et il faut donc qu'il continue à le faire. Pour cela, il doit rester Premier ministre. S'il devient Roi, soit il respecte le principe de Monarchie démocratique, constitutionnelle, et il ne doit pas gouverner, et cela serait dommage. En revanche, s'il se décide à gouverner en tant que Roi, il deviendra par définition un dictateur, et nous nous sommes pas tant battus en faveur de la démocratie pour avoir encore une fois un Roi dictateur."
Ce que les Iraniens ignoraient totalement alors, Mossadegh l'a expliqué dans des discours qui sont devenus célèbres et ont servi de base à tout ce qui se faisait en Iran en faveur de la démocratie. Il expliquait le mécanisme de la démocratie et ou commence la dictature. Tant qu'on ne changea pas les urnes avant le dépouillement, comme cela se fit quelques années après, il était toujours élu en tête de liste et on ne pouvait rien faire contre lui.
Le manque d'intérêt que Mossadegh manifestait pour son aspect extérieur ne provenait pas d'un souci économique. Tout le temps qu'il fut ministre ou député, il n'accepta pas un sou de l'Etat. Sur son ordre le traitement mensuel qui lui revenait était distribué aux étudiants pauvres de la faculté de droit.
Il ne se servait pas de la voiture de fonction mise à sa disposition, se déplaçant dans sa vieille automobile personnelle. Il payait de ses deniers ses gardes et son personnel. C'est chez lui que se tenait le Conseil des ministres; il ne quittait presque jamais sa maison, craignant d'être tué par les Frères musulmans, qui sont devenus la lie de l'humanité.
C'était une maison d'une propreté exemplaire, mais ne contenant ni une statue, ni cristal, ni argenterie. Les 24 soldats qui la gardaient était logés et nourris par lui.
Dans sa chambre, il n'avait presque pas de meuble. Une petite table avec une statuette de Gandhi et des photos d'étudiants morts lors de manifestations en sa faveur.
Il avait également une très grande armoire remplie de médicaments. C'est lui qui se chargeait d'en fournir aux gens du village, même après la Réforme agraire, et chaque vendredi, qui est jour férié, son fils médecin venait l'aider à les soigner.
Derrière son lit, il avait une porte dissimulant une biotherme (sorte de chauffe-eau immense fonctionnant à l'essence, très répandu dans l'Iran de l'époque). Elle lui était inutile, mais il l'avait installé afin que les campagnards puissent venir laver leur linge en bas.
Epris d'un grand esprit altruiste, typique de l'éducation de la haute société de l'époque, lorsque le roi décida le Réforme agraire, il appela ses enfants, auxquels il avait légué tout son bien quelques années avant sa mort, et leur tint ce langage:
- Vous allez me rendre tout ce que je vous ai donné.
Il écrivit ensuite au directeur en charge pour ces questions de venir le voir:
-Monsieur, dit-il, je veux vous donner ce que je vous dois selon les lois que vous avez promulguées. Faites votre compte.
-C'est en fonction des impôts que vous avez payés les trois dernières années, répondit le fonctionnaire.
Alors, sous les yeux stupéfaits de celui-ci, l'ancien premier ministre alla chercher dans son coffre les reçus des impôts qu'il avait réglés au cours des 23 années précédentes. Le visiteur n'était pas revenu de sa surprise qu'un nouveau sujet d'étonnement se présentait: Mossadegh avait payé sa dette de l'Etat d'une façon si scrupuleuse qu'il était certainement l'un des plus grands contribuables d'Iran. Sa nouvelle participation en fut d'autant plus élevée.
A sa mort, Mossadegh avait exprimé le désir d'être enterré à côté des martyrs du 30 Tir: les hommes morts le jour où, sous la poussée du peuple, il revint au pouvoir en 1952. Son fils fit part à Hoveyda, alors premier ministre, de cette dernière volonté. A son habitude Hoveyda transmit la demande au roi et le roi chargea Hoveyda de répondre: Non. Il fut enterré chez lui, dans la solitude.
2) "Des 20% des habitants des villes, la moitié, c’est-à-dire les femmes, ne disposait pas du droit de vote. Elles n’ont obtenu ce droit qu’en 1963, privilège encore une fois accordé par le Shah contre l’alliance sacrée de la féodalité et du clergé (clergé qui était aussi un des plus importants propriétaires terriens en Iran)."
"Il est vrai aussi que les femmes ont le droit de vote. Mais pour qui peut-on voter en Iran ?"
Le même genre d'argument est valable pour le Shah. Le Shah donna le droit de votes aux femmes en 1963 mais à cette époque, l'écrasante majorité des suffrages étaient truquée et de toute façon ne servait à rien: c'est le Shah qui choisissait lui-même ceux qui l'entouraient et qui prenait les décisions. Donner le droit de vote aux femmes n'était donc que donner aux femmes le même pouvoir qu'avaient les hommes dans la politique: c'est à dire aucun pouvoir.
Le Shah était d'ailleurs mysogine. Dans une interview accordée en 1979 à la journaliste italienne Oriana Fallaci, le Shah exposa sans complexe sa conception de la femme et, intrin- sèquement, les limites de sa politique forcée de modernisation :
«- Les femmes sont importantes dans la vie d'un homme si elles sont belles et charmantes et gardent leur féminité. Qu'est-ce que ces féministes veulent ? Qu'est-ce que vous voulez ? Vous dîtes "égalité". Oh ! Je ne veux pas paraître méchant mais... vous (les femmes) êtes l’égale de l’homme aux yeux de la loi mais ; excusez-moi de vous le dire ainsi, certes pas en capacité. Vous n'avez jamais produit de Michelangelo ou de Bach. Vous n'avez même pas produit de grand chef. Et si vous me parlez d'opportunité, tout ce que je peux dire c'est: vous plaisantez ? Avez-vous manqué l'opportunité de donner à l'histoire un grand chef ? Vous n'avez produit rien de grand, rien ! Dîtes-moi, combien de femmes capables de gouverner avez-vous rencontré au cours de vos interviews ?
- Au moins deux, Majesté. Golda Meir et Indira Gandhi
- Qui sait ? ... Tout ce que je peux dire est que les femmes sont beaucoup plus dures que le hommes quand elles gouvernent, beaucoup plus cruelles. Bien plus sanguinaires. Je cite des faits, pas des opinions. Vous êtes sans coeur au pouvoir. Pensez à Catherine de Medicis, Catherine de Russie, Elizabeth 1 d'Angleterre. Sans faire mention de Lucrezia Borgia, avec ses poisons et intrigues. Vous êtes des manipulatrices, vous êtes mauvaises. Vous toutes."
L'alliance n'était pas entre la "féodalité et le clergé" mais entre le Roi et le clergé. Ce n'était qu'une minorité de personnages du clergé qui s'allièrent aux aristocrates pour se battre contre l'alliance Roi-Clergé notamment dans la révolution constitutionnelle, exactement comme une partie des princes Qajar se révoltèrent contre les Qajars eux-mêmes. La preuve de l'alliance Roi-Clergé est le fait que pendant son règne, Mohammad Reza Shah fit construire plus de mosquées que pendant toute l'histoire de l'Iran.
Note: Mossadegh entreprit également des démarches pour l'égalité des sexes. Pendant son gouvernement, il réforma le code électoral et permit pour la première fois aux femmes d'élire leurs représentants et de se faire élire dans les élections des conseils municipaux et régionaux.
3) "Bien que disposant du droit de vote (accordé par la Constitution de 1906), les paysans ne votaient pas ou, quand ils votaient, ils votaient selon les instructions de leur Maître (le princes et le clergé)."
"En 1951, Mossadegh, « notre leader nationaliste », qui partageait ce très maigre électorat entre les communistes, les partisans des Pahlavis et les autres tendances politiques, n’était représentatif tout au plus que de 3% des iraniens. Dans ce contexte, parler de démocratie serait abusif."
Quelqu'un qui n'a rien compris à la démocratie a écrit cela. La plupart du temps que l'on vote dans les pays démocratiques, il ne s'agit jamais de la majorité de la population qui vote alors dans ce cas, "parler de démocratie serait abusif" ... ?
La Liechtenstein n'avait non plus pas donné le droit de vote aux femmes, et ce jusqu'en 1984, est-ce pour autant une raison de dire que ce n'était pas une démocratie ?
La Suisse au complet n'avait non plus pas donné le droit de vote aux femmes, et ce jusqu'en 1990, est-ce pour autant une raison de dire que ce n'était pas une démocratie ?
Aux USA, les Noirs n'avaient aucun droit alors qu'ils représentaient une grande partie de la population, est-ce pourtant une raison de dire que ce n'était pas une démocratie ?
La démocratie se fait pas par pas et même si le droit du peuple n'était pas absolu, nous avions bel et bien affaire à une première forme de démocratie, à l'iranienne et qui marchait plutôt bien depuis le départ de Reza Shah jusqu'en 1953. La Constitution aurait de toute façon été réformée par rapport au temps et à l'évolution des mentalités si le Shah avait laissé la démocratie et le jeu parlementaire se faire.
Pourquoi le Shah jure toujours de respecter la constitution, pourquoi avant de partir le Shah annonça "j'ai compris la voix de votre révolution, je m'engage dorénavant à respecter la constitution", si cette constitution était si mauvaise ?
D'ailleurs même le fils du Shah, Reza Pahlavi (que le site Iran-resist est sensé soutenir) affirme que la constitution était "d'essence démocratique". Dans son livre paru en février, il dit que "la révolution constitutionaliste de 1906 a fait de l'Iran le premier pays de la région à adopter un système démocratique parlementaire."
Il affirme également que "au début de la révolution (de 1979), la majorité des opposants ne voulaient pas le renversement de la monarchie mais seulement un retour à la lettre de la Constitution. C'est à dire que le shah ne devait pas gouverner mais simplement régner."
Et c'est bien cela le propos de cette Constitution. Mossadegh et Bakhtiar n'insistaient pas énormément sur la valeur des écrits de cette Constitution (Reza Pahlavi par contre, jusqu'à il n'y a pas longtemps, ne jurait que par cette Constitution) mais juste sur le principe du "Roi règne mais ne gouverne pas", c'est à dire la Monarchie Constitutionnelle. Après, les détails concernant les droits de vote, etc. pouvaient être réformées.
Encore une fois, nous voyons que si le site Iran-Resist se range derrière Reza Pahlavi, il ne soutient pas du tout ses idées et ce n'est qu'un prétexte pour cacher leur lien avec le régime islamique.
Il faut également noter que les articles de la Constitution qui étaient "islamistes" y avaient été imposés par les ennemis de la Révolution Constitutionnelle: Mohammad Ali Shah et la majorité des religieux, l'Ayatollah Nouri à leur tête. Ils firent pression et l'Assemblée fut obligée d'accepter le compromis et de valoriser l'Islam dans la révision de la Constitution de 1906 le 7 octobre 1907 (donc ces idées ne se trouvent absolument pas dans la version de 1906), alors que les idées de base étaient libérales et séculaires. C'est donc l'anti-constitutionalisme qui représente l'Islamisme et non le constitutionalisme. Le roi Mohammad Ali Shah Qajar, principal opposé à la Révolution constitutionnelle, avait comme argument principal que les idées de cette révolution ne correspondaient pas à la Sharia (loi islamique) et ne cessait, depuis le début, d'opposer le mashrouté (le constitutionalisme) et le mashroué (la conformité à la Sharia). Le principal argument anti-constitutionaliste était la religion. Il est donc faux de dire que la révolution constitutionnelle était "islamiste" et que la constitution l'était aussi. Le mouvement constitutionnel et la constitution avaient comme fondements la réduction du pouvoir de l'alliance Roi-Clergé, alliance ayant presque toujours existée et dont l'un des plus grands représentants est le dernier Shah d'Iran qui construisit plus de mosquées en Iran pendant son règne que pendant toute l'histoire de l'Islam en Iran, qui ne cessait de distribuer de l'argent par l'intermédiaire de la SAVAK au clergé, qui ne punissait presque jamais le clergé quand celui-ci exprimait son opposition et qui incita donc le peuple et l'opposition à se ranger derrière le clergé pour la révolution de 1979.
Khomeini était d'ailleurs un fervent partisan de l'Ayatollah Nouri et se réclamait de sa ligne d'idées. Nouri étant l'un des principaux leaders contre le mouvement constitutionnel (dont Mossadegh faisait partie) de 1906, Khomeini et ses alliés ne représentaient donc pas ce mouvement mais justement les forces qui s'y étaient opposé.
Une autre chose qui montre que le mouvement constitutionnel de 1906 était totalement anti-religieux est le fait que ses partisans parmi les poètes écrivirent des poèmes qui se moquaient et dénonçaient le clergé et la religion. Parmi ceux-ci, la poème "Chador" de Iraj Mirza où ce fervent constitutionnaliste se moque des femmes qui portent le chador en disant qu'elles sont les mêmes qui couchent avec tout le monde facilement... ses autres poèmes n'épargnent pas le clergé, constamment ridiculisé. Une de ses fameuses lignes est: "Du moment qu'en Iran mollah existera, des jours pires que cela tu rencontreras" ("dar Iran ta bavad mollah o mofti, be rooze badtar az in ham biofti).
La preuve que les communistes ne soutenaient pas Mossadegh est que le parti Toudeh (communiste) publia lors de son 4ème Plénum en 1957 un communiqué où il disait "nous avons fait l'erreur de ne pas le soutenir".
Par contre, les communistes soutenaient Reza Shah Pahlavi et on le voit dans "le compte-rendu du 6ème Congrès de l'International Communist". Il avait en effet nationalisé le commerce extérieur, nationalisation qui n'avait été faite que par les communistes jusqu'à là...
Sources
Ramine Kamrane, le vingtième siècle iranien, Editions Kimé, Paris, 2007, 365 p.
Stephen Kinzer, All The Shah's Men: An American Coup and the Roots of Middle East Terror, John Wiley & Sons, 2003
Gérard de Villiers, The Imperial Shah: An Informal Biography, Little, Brown 1976
Les écrits d'Ardeshir Zahedi (collaborateur du Shah): http://aryamehr11.blogspot.com/2007/04/pm-mossadegh-cia-what-really-happened.html
Chapour Bakhtiar, Ma Fidélité, Albin Michel, Paris, 1985
Mohammad Reza Pahlavi : Réponse à l'histoire. Éditions Albin Michel, 1979, rééd. 2000
Les documents de la C.I.A. trouvables sous plusieurs liens dont: http://web.payk.net/politics/cia-docs/
et http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/
Article de James Risen apparut dans le New York Times en 2000: http://www.nytimes.com/library/world/mideast/041600iran-cia-index.html
Les écrits de Fardoust (collaborateur du Shah): http://cryptome.org/cia-iran-lob.htm
Interview de Kim Roosevelt: http://www.youtube.com/watch?v=_y_TjO44Rx0&NR
http://www.youtube.com/watch?v=QBs8WFNdSdQ&feature=related
Ramine Kamrane, Iran, l’islamisme dans l’impasse, Buchet-Chastel, Paris, 2003, 159 p.
Musaddiq's Memoirs: The End of the British Empire in Iran", 1988
Farah Pahlavi, Mémoires, XO éditions, Paris, 2003, 428 p.
Iman Ansari, Patrick Germain. Mon père, mon frère, les Shahs d'Iran. Entretiens avec le prince Gholam Reza Pahlavi. Éditions Normant 2004
Chahdorrt Djavann, A mon corps défendant, l'Occident, Flammarion, octobre 2007, 422 p.
Reza Pahlavi, l'Iran, l'heure du choix, entretiens avec Michel Taubmann, Denoël, février 2009, 254 p.
http://www.Iranchamber.com
Ajoudani Lotfolah: Les intellectuels d Iran à l époque de la Révolution Constitutionnelle, Téhéran, Nashr Akhrtaran, 1386 www.hoodashtian.com/Conference%2520at%2520U%2520of%2520Montreal%2520Feb%252008%255B1%255D.pdf+La+Révolution+Constitutionnelle,+les+Pahlavi,+Mossadegh,+le+Coup+d%27Etat,+le+Shah,+la+Révolution+Islamique&cd=16&hl=en&ct=clnk&gl=ch
2008
M. Bahar : Histoire des partis politiques d Iran (1èr vol.), Ed. Jibi, Teheran, 1943-1979.
http://www.ihecs.be/focus/generalites/mossadegh.htm
MENSONGE: Iran Resist - Iran - 11 février : La révolution de Khomeiny,l'héritage de Mossadegh
Iran Resist - Iran - 11 février : La révolution de Khomeiny, l'héritage de Mossadegh
Le site Iran-Resist est un site se faisant passer pour anti-régime islamique, mais qui défend en réalité les intérêts du régime en faisant de la désinformation (expliqué dans le premier article de notre blog: CE BLOG DENONCE LE SITE IRAN RESIST QUI EST UN SITE MENSONGER: EXPLICATIONS)
L'article du site Iran-Resist nommé "IRAN - 11 FÉVRIER : LA RÉVOLUTION DE KHOMEINY, L’HÉRITAGE DE MOSSADEGH" est un total mensonge, comme la majorité des articles de ce site imposteur et haineux. A chaque paragraphe, nous trouvons des propos totalement erronés. Ainsi, nous nous engageons à montrer ici presque tous les propos mensongers et dirigés vers la désinformation de ce seul article:
1) La photo est un manque de respect total. C'est un montage et Khomeini a été ajoutée à côté de Bakhtiar et de Mossadegh. C'est une affreuse insulte étant donné que ces deux personnages représentent le sécularisme et la liberté. Bakhtiar fut le seul homme qui défendit la monarchie constitutionnelle jusqu'à la fin et le premier à dénoncer Khomeini et un quelconque régime de sa part: http://www.youtube.com/watch?v=pGtDJMM2L5U
Le titre est également un manque de respect total et tellement éloigné de la vérité (ceci est expliqué sous les réponses aux points à venir). Khomeini en tant que jeune mollah déjà s'était opposé à Mossadegh et l'est resté jusqu'au bout.
2) "Grand propriétaire terrien"
Effectivement Mossadegh était un grand propriétaire terrien. Mais il distribua lui-même ses terres pendant la réforme agraire et obligea ses fils à en faire autant. Il était également le seul homme politique n'ayant accepté aucun sous de l'Etat. Sur son ordre, son salaire était à chaque fois renversé aux étudiants pauvres. Il était également l'un des seuls politique de l'Iran ayant payé scrupuleusement et sans fraude ses impôts, faisant de lui l'un des plus grands contribuables d'Iran.
3) "il faut préciser qu’à cette époque, le Parlement Iranien était entièrement soumis aux grands propriétaires féodaux dont faisait partie Mossadegh, et constitutionnellement soumis au veto d’un Conseil de Théologiens [4], composé de 5 à 20 experts (mollahs), qui devaient veiller à la conformité des lois avec la sacro-sainte charia.
Il ne s’agissait pas d’un Parlement représentant le peuple et toute réforme était"
"Nombreux furent les iraniens qui ne connaissaient pas leur propre constitution et prirent cette critique pour une marque d’allégeance à la démocratie, alors qu’elle était l’exacte opposée "
D'un côté vous traitez un quelconque défenseur de la constitution de 1906 d' "islamiste" et de l'autre vous soutenez Reza Pahlavi. Reza Pahlavi dans son livre parut en février, et déjà avant sous d'autres termes, dit qu'il était légitime de vouloir l'application de cette constitution et qu'elle était "d'essence démocratique". Il dit également que "la Révolution Constitutionnelle mit en place un système démocratique en Iran". Donc paradoxalement, pour vous Reza Pahlavi est un dangereux islamiste.
Mossadegh et Bakhtiar voulaient simplement que la démocratie soient respectés, c'est à dire que le Shah aurait permis un Parlement élu qui ensuite aurait voté pour réformer cette constitution arriérée.
Il faut également noter que les articles de la Constitution qui étaient "islamistes" y avaient été imposés par les ennemis de la Révolution Constitutionnelle: Mohammad Ali Shah et la majorité des religieux, l'Ayatollah Nouri à leur tête. Ils firent pression et l'Assemblée fut obligée d'accepter le compromis et de valoriser l'Islam dans la révision de la Constitution de 1906 le 7 octobre 1907 (toutes ces parties concernant la religion ne paraissent donc pas dans la version de 1906), alors que les idées de base étaient libérales et séculaires. C'est donc l'anti-constitutionalisme qui représente l'Islamisme et non le constitutionalisme. Le roi Mohammad Ali Shah Qajar, principal opposé à la Révolution constitutionnelle, avait comme argument principal que les idées de cette révolution ne correspondaient pas à la Sharia (loi islamique) et ne cessait, depuis le début, d'opposer le mashrouté (le constitutionalisme) et le mashroué (la conformité à la Sharia). Le principal argument anti-constitutionaliste était la religion. Il est donc faux de dire que la révolution constitutionnelle était "islamiste" et que la constitution l'était aussi. Le mouvement constitutionnel et la constitution avaient comme fondements la réduction du pouvoir de l'alliance Roi-Clergé, alliance ayant presque toujours existée et dont un des plus grands représentants est le dernier Shah d'Iran qui construisit plus de mosquées en Iran pendant son règne que pendant toute l'histoire de l'Islam en Iran, qui ne cessait de distribuer de l'argent par l'intermédiaire de la SAVAK au clergé, qui ne punissait presque jamais le clergé quand celui-ci exprimait son opposition et qui incita donc le peuple et l'opposition à se ranger derrière le clergé pour la révolution de 1979.
Khomeini était d'ailleurs un fervent partisan de l'Ayatollah Nouri et se réclamait de sa ligne d'idées. Nouri étant l'un des principaux leaders contre le mouvement constitutionnel (dont Mossadegh faisait partie) de 1906, Khomeini et ses alliés ne représentaient donc pas ce mouvement mais justement les forces qui s'y étaient opposé.
Une autre chose qui montre que le mouvement constitutionnel de 1906 était totalement anti-religieux est le fait que ses partisans parmi les poètes écrivirent des poèmes qui se moquaient et dénonçaient le clergé et la religion. Parmi ceux-ci, la poème "Chador" de Iraj Mirza où ce fervent constitutionnaliste se moque des femmes qui portent le chador en disant qu'elles sont les mêmes qui couchent avec tout le monde facilement... ses autres poèmes n'épargnent pas le clergé, constamment ridiculisé. Une de ses fameuses lignes est: "Du moment qu'en Iran mollah existera, des jours pires que cela tu rencontreras" ("dar Iran ta bavad mollah o mofti be rooze badtar az in ham biofti!").
4) Si "Mossadegh voulut prendre le contrôle de l'armée en se faisant attribuer le ministère de la guerre"
ce n'était pas pour consolider son pouvoir, c'était parce que le Shah installait des éléments perturbateurs dans cette armée qui fomentaient un coup d'état. Mossadegh remarquant cela,voulut le contrôle de l'armée pour y mettre des gens qui auraient et sa confiance et aussi la confiance du Shah
5) "le Shah fut contraint sous la pression de la rue de rappeler Mossadegh" ,
oui sous la pression du "peuple" aurait été un terme plus juste
6) "A peine avait-il repris le pouvoir à la fin de juillet 1952 qu’il prononçait la dissolution de l’Assemblée Nationale et décrétait la loi martiale."
A peine avait-il repris le pouvoir? Non pas "à peine", Mossadegh fut rappelé le 20 juillet et organisa le référendum le 3 août de l'année suivante !
Le Parlement comportait des éléments payés par les Britanniques pour empêcher le bon déroulement de celui-ci. Pour preuve, les membres du parlement représentant le Front National (parti de Mossadegh) votaient contre les intérêts mêmes du parti ! Mossadegh fit donc un référendum et proposa l'idée de la dissolution du parlement au peuple. Celui-ci accepta en écrasante majorité. Le référendum n'était pas anticonstitutionnel mais tout simplement pas prévu par la constitution.
Mossadegh ordonna d'ailleurs des réélections pour la Parlement et c'était là l'unique but de la dissolution de celui-ci.
7) "bon nombre de ses compagnons initiaux l’abandonnèrent définitivement"
= bon nombre des partisans de Mossadegh furent payés par les Britanniques pour le quitter
8) "il avait non seulement ruiné l’économie du pays, mais il avait en plus mis en danger son intégrité territoriale en s’approchant dangereusement des Soviétiques."
Il n'avait pas ruiné pays. C'est les Britanniques qui se sont montrés intraitables et qui, sachant que Mossadegh était prêt à garder les employés anglais sur place et à ce que le directeur de la compagnie de pétrole nationalisée reste un Anglais, refusèrent quand même toute nationalisation. Ils ruinèrent le pays en le boycottant. Le Japon et l'Italie acceptèrent d'acheter le pétrole iranien mais à chaque fois que celui-ci se rendait dans les eaux internationales, les Britanniques faisaient en sorte qu'il n'atteigne pas sa destination !
De plus, Mossadegh était pro-américain et comptait sur les Américains pour vendre le pétrole iranien mais les Britanniques savaient que pour les Américains, "il y a problème où il y a communistes" donc cela faisait parti de la stratégie britannique pour que les Américains soutiennent aussi le renversement du gouvernement Mossadegh que de faire croire à un "danger communiste" alors inexistant.
Encore, Mossadegh, voyant que le monde boycottait l'Iran, a appliqué une politique de "l'économie sans le pétrole" qui était une idée très juste: c'est le pétrole qui est l'une des raisons de tous les malheurs de l'Iran depuis un siècle. Mossadegh voulait se tourner vers la production interne du pays et créer une économie véritable et non une économie tournant autour de la fainéantise qu'apporte la simple vente de la pétrole contre de l'argent. On ne lui laissa pas concrétiser ce projet. Malgré cela, pendant son gouvernement, on importait à 10% tandis que l'exportation non-pétrolière représentait 90%, la balance commerciale s'élevait à +43 milliards. Sous le gouvernement du Shah, on importait à 85% et l'exportation non-pétrolière s'élevait à 15%, la balance commerciale s'élevait à -34 milliards. Si c'est cela que l'on appelle "ruiner le pays", alors en effet, c'est ce que Mossadegh avait fait.
Il ne s'était en rien approché des Soviétiques. Sa politique était "l'équilibre négatif" qui signifie qu'il faut "donner moins à l'un pour donner moins à l'autre" (l'un et l'autre désignants les Britanniques et les Soviétiques, les deux puissances étrangères exerçant une influence en Iran).
A part la lutte pour la nationalisation du pétrole, Mossadegh entreprit des réformes visant à améliorer la vie des couches modestes, réformer l'économie et la restructurer pour mettre fin à sa dépendance envers les revenus pétroliers, renforcer la société civile. Il fit augmenter la part des métayers sur les produits de la terre et créa la sécurité sociale, lança la construction de maisons pour les couches modestes et créa une "Banque de Construction" pour relancer le secteur du bâtiment et la "Banque d'exportation" pour soutenir les exportations non-pétrolières (qui atteignirent d'ailleurs un record pendant son gouvernement).
Il réforma enfin le code électoral et saisit l'occasion pour permettre pour la première fois aux femmes d'élire leurs représentants et de se faire élire dans les élections des conseils municipaux et régionaux (craignant une trop forte réaction des religieux, il n'étendit pas e croit aux élections législatives).
9) "l’armée rouge avait entassé ses troupes tout au long des ses frontières avec l’Iran et envisageait de l’envahir afin de mettre la main sur le Golfe Persique et son pétrole afin d’étouffer le monde libre.
Cette hypothèse a été confortée quand par la suite on a découvert un réseau de 600 officiers communistes iraniens prêts à faire basculer le pays dans le bloc soviétique."
Non, les Britanniques confirmèrent que ce soit-disants "soldats communistes" étaient des gens payés par les Britanniques pour faire croire à un danger communiste. Cela dans le but de faire croire et au Shah et aux Américains qu'il y avait un danger communiste, l'un étant attaché à son trône et l'autre attaché à la lutte contre le communisme (et les Britanniques attachés au pétrole iranien bien sûr).
10) "Face à cette situation chaotique pour le pays, le jeune Shah démocrate qui avait jusque-là accédé à toutes les demandes de Mossadegh, usant de son droit constitutionnel, destitua le 1er ministre le 13 août 53 et nomma le général Zahedi à sa place"
Non, ce droit n'était pas "constitutionnel". Les documents de la CIA (car c'était eux qui avaient dit au Shah de le faire) parlant de cette destitution parlent de "plan A, quasi-légal".
En fait, la constitution permet au Roi de mettre et démettre un premier ministre. Cependant, pendant la période constitutionnelle, Soltan Ahmad Shah, le dernier Roi de la dynastie Qajar, avait destitué Samsam Saltaneh au profit de Vosuq-ed-Dowleh. Suite à cela, le peuple et le parlement avaient manifester leurs mécontentements. Les expert constitutionnels se mirent donc d'accord qu'à partir de là, le Roi devrait avoir l'accord du Parlement pour destituer un premier ministre ou en installer un.
Or, le Shah n'avait pas cet accord. Le seul accord qu'il avait était celui des services britanniques et du gouvernement Eisenhower.
11) "une atmosphère de tensions et de haines qu'il avait créé contre la monarchie Pahlavi grâce à ses partisans et les militants communistes de Toudeh"
"Pendant les deux jours qui suivirent, les partisans de Mossadegh et les communistes iraniens du Parti Toudeh, la masse, s’emparèrent la rue en organisant de grandes manifestations de rue réclamant la destitution du Shah"
Lui-même, comme ses partisans (en tout cas à cette époque), était très attaché à la Monarchie. En fait, même plus que les Pahlavi eux-mêmes, étant donné qu'il s'était battu pour la Monarchie Constitutionnelle alors que Reza Shah Pahlavi était à la base un Républicain !
Il parle au Shah et au sujet du Shah avec le plus grand respect, et le considère vraiment comme son roi. Dans un discours resté célèbre en 1950, il avait dit: "Nous sommes pour le Shah et il est de notre devoir de le faire aimer du peuple."
Son entourage rapporte qu'il leur rappelait toujours: "Chaque fois que vous allez chez le roi, vous devez faire la courbette" et il y veillait.
A son âge il s'astreignait, lorsqu'il allait au palais, à parcourir à pied la montée de quelque 500 mètres. Le roi insistait pour qu'il vînt en voiture. Mossadegh répondait: "Pour que demain n'importe quel petit morveux de directeur traverse la cour en trombe ?" Pour lui, le respect de la personne du roi devait être cultivé.
Ceux qui étaient contre la monarchie et les Pahlavi étaient les communistes et les gens qui manifestèrent étaient dirigés par les Britanniques pour faire croire que la monarchie était en danger. Mossadegh ordonna d'ailleurs l'arrestation des manifestants remettants en cause la monarchie un 18 août 1953.
12) "Le 19 août 1953 la situation fut inversée : le peuple paniqué pour son avenir descendit dans la rue en scandant des slogans en faveur du roi pour chasser du pouvoir le vieux 1er ministre maladivement obstiné et entouré d’alliés communistes. C’est alors que les Américains ont soutenu ce revirement populaire "
Ce passage fait sourire. "C'est alors que..." comme si avant, rien n'était planifié par l'étranger. Dans les documents que la C.I.A. a elle-même publiée, nous voyons que les Américains avaient en fait payé de la racaille des bas-fonds de Téhéran (à sa tête, le fameux Shaban Jafari, connu sous le nom de Shaban "Bimokh", Shaban "le sans-cervelle") pour venir se révolter contre Mossadegh en ville. Ils avaient également payé des tribus (Qashqai) pour pouvoir se cacher dans leurs régions. Le leader de la révolte des racailles, "Shaban Bimokh", reporte lui-même qu'ils avaient été payé par la C.I.A. !
Les communistes n'étaient pas les "alliés" de Mossadegh et La preuve qu'ils ne soutenaient pas Mossadegh est que le parti Toudeh (communiste) publia lors de son 4ème Plénum en 1957 un communiqué où il disait "nous avons fait l'erreur de ne pas le soutenir". En effet, ils le considéraient comme un pion des Américains. Mossadegh étant attaché à la monarchie ordonna l'arrestation de ceux la remettants en cause le 18 août 1953.
Par contre, les communistes soutenaient Reza Shah Pahlavi et on le voit dans "le compte-rendu du 6ème Congrès de l'International Communist". Il avait en effet nationalisé le commerce extérieur, nationalisation qui n'avait été faite que par les communistes jusqu'à là...
13) "Cet heureux dénouement ramena Zahedi au pouvoir et le Shah rentra à Téhéran, le 22 Août 1953, accueilli par une foule enthousiaste."
Comme le dit bien Fereydoun Sahebjam: la foule avait été payée pour crier "Oura le Shah est parti", et ben il fut payé quelques dollars de plus pour crier "Oura le Shah est revenu"
14) " Ce projet d’appauvrissement des iraniens a été avorté par le soulèvement populaire du 19 août 53 et le reversement de Mossadegh, mais ce projet a bel et bien triomphé en février 79 avec la victoire de la révolution islamique en Iran."
Il n'y avait aucun "projet d'appauvrissement". Mossadegh, voyant que le monde boycottait l'Iran, a appliqué une politique de "économie sans pétrole" qui était une idée très juste: c'est le pétrole qui est l'une des raisons de tous les malheurs de l'Iran depuis un siècle. Mossadegh voulait se tourner vers la production interne du pays et créer une économie véritable et non une économie tournant autour de la fainéantise qu'apporte la simple vente de la pétrole contre de l'argent. On ne lui laissait pas concrétiser ce projet. Malgré cela, pendant son gouvernement, on importait à 10% tandis que l'exportation non-pétrolière représentait 90%, la balance commerciale s'élevait à +43 milliards. Sous le gouvernement du Shah, on importait à 85% et l'exportation non-pétrolière s'élevait à 15%, la balance commerciale s'élevait à -34 milliards. Si c'est tout cela que l'on appelle "un projet d'appauvrissement", alors en effet, c'est ce que Mossadegh visait.
15) "en février 79 avec la victoire de la révolution islamique en Iran, l’année où le contrat du Consortium venait d’expirer."
"Le shah avait par ailleurs menacé une fois de plus le Cartel d’exercer des représailles lorsque l’acte de concession viendrait à expirer en 1979. » L’Iran en 1979 était désormais capable de gérer lui-même son industrie pétrolière et disposait de l’une des 5 plus grandes raffineries au monde. L’Iran était aussi en mesure de vendre son pétrole à qui il voulait sur le marché international et cela n’était pas du bluff : ce qui n’était nullement du goût des grandes compagnies pétrolières."
Le Consortium était en effet prévu jusqu'en 1979. Cependant, le Shah annula la Consortium en 1973 au profit d'un nouvel accord (Sales and Purchase Agreement) qui était prévu pour 20 ans. Ce nouvel accord de 1973 prévoyait que l'Iran seul tire bénéfice de son pétrole mais que le pays s'engage à fournir ses alliés occidentaux régulièrement et à long terme.
16) "on connaît la suite des évènements : les grandes puissances occidentales, c’est-à-dire : la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, à la suite d’une réunion de leur chefs d’états respectifs en Guadeloupe [11] se sont mis d’accord pour faire pression au Shah pour qu’il quitte l’Iran et le pouvoir afin de le remplacer par un vieillard illettré, préfabriqué et inconnu jusqu’alors du grand public, l’Ayatollah Khomeiny, guide de la révolution islamique d’Iran."
C'est faux. Les puissance se sont réunis en Guadeloupe et là ils sentaient la fin du régime du Shah. Les révoltes avaient commencé, le Shah était seul, son gouvernement était affaibli et arrivait à sa fin, comme l'avaient prévu des intellectuels tout au long des années 60 et 70. Alors, les puissances décidèrent que les investissements faits en Iran n'étaient pas en sécurité (et ils avaient raison, si les entreprises avaient laissé leurs investissements en Iran, tout serait parti en fumée 1 an après !). Les entreprises commencèrent donc à retirer leurs investissements. C'est tout. JAMAIS on ne décida qu' "il fallait destituer le Shah et le remplacer par Khomeini."
Le seul qui créa en vérité cette révolution et l'avènement de Khomeini fut le Shah lui-même. Pendant les dernières années de son règne, on était arrêté pour assister à des réunions pro-Mossadegh mais valorisé pour aller à la Mosquée. Le seul endroit où le Shah permettait que l'on parle politique était la Mosquée. Pendant son règne, il y a eu plus de mosquées construites que pendant toute l'histoire de l'Iran. C'est le Shah qui, au lieu de canaliser l'opposition par la création de partis politiques, la poussa à se ranger derrière la religion. D'ailleurs cette alliance Roi-Clergé avait toujours existé, même à l'époque Qajar où cette alliance était l'ennemie jurée du mouvement constitutionnel.
17) "d’autant plus que l’armée et la police restèrent jusqu’au bout fidèles à la monarchie et au souverain."
Non, l'armée déclara sa "neutralité" en 1979, est-ce ça "être fidèle à la monarchie" ?
18) "Pourtant, le recours à la force était absolument nécessaire et inévitable, mais en même temps, l’administration Carter aussi encourageait le roi à ne pas recourir à la force et ce au motif du respect des droits des insurgés.
Ce motif est cependant sans fondement légal international conformément à la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales du 4 novembre 1950 [15]. En effet, dans ses sources européennes, le titre 1er, article 2, alinéa C de cette Convention en vigueur dans les pays les plus démocratiques européens considère que le recours à la force est parfaitement légitime et n’est absolument pas considéré comme contraire aux droits de l’homme. Le texte préconise même de réprimer conformément à la loi une émeute ou une insurrection et considère que la mort infligée dans ces conditions n’est pas considérée comme contraire aux principes sacrés des droits de l’homme."
N'importe quoi ! Ces articles de la Convention sont évidemment valables pour les pays démocratiques car en effet, dans ces cas là, il s'agirait d'insurrections car il y a tous les autres moyens pour s'exprimer contre un gouvernement: partis politiques, etc. et que commencer à faire des émeutes ne serait pas la solution ! Dans un pays non-démocratique par contre, où le seul moyen de s'exprimer est de se révolter dans la rue et de créer des émeutes, il est évidemment contre les principes des Droits de l'Homme que de mater ces révoltes, car elles sont populaires et non de l'ordre de l'insurrection illégale.
19) "Pour former un tel gouvernement, le choix du 1er ministre n’était pas chose facile car pratiquement tous les candidats envisagés à ce poste exigeaient que le roi reste en Iran, en estimant que sa présence était indispensable pour préserver l’unité nationale et ce afin que le pays ne sombre pas dans le chaos. Il y avait un seul candidat qui ne partageait pas cet avis : Bakhtiar."
"Tous les candidats envisagés" alors qu'il n'y en restait que 2 ! En effet, toute l'opposition avait déjà accepté la coopération avec Khomeini. Les seuls restants étaient Sadighi et Bakhtiar. Sadighi voulait en effet que le Roi reste en Iran. Bakhtiar, même s'il n'était pas d'accord, était prêt à aider Sadighi à créer un gouvernement car il le respectait beaucoup. Le Shah a fini par choisir Bakhtiar, étant donné qu'il voulait absolument partir.
Bakhtiar pensait que s'il avait été pris un mois auparavant, il aurait fallu que le Shah reste. Mais comme la fièvre anti-Shah au sein de la population avait atteint son summum, il était nécessaire que le Shah s'éloigne un peu pour calmer les esprits. De plus, le Shah était connu pour ne pas supporter de ne pas avoir son mot à dire dans la politique du pays. Il était donc plus ingénieux de l'éloigner pour laisser la démocratie se faire correctement.
20) "Cependant il (Bakhtiar) n’avait aucune base populaire en Iran et était un inconnu"
En effet, il n'avait pas de base populaire car il n'avait pas collaboré avec le régime autoritaire (c'est que comme ça que l'on peut avoir un poste gouvernemental) et que de toute façon il passa 6 ans de sa vie dans les prisons du Shah pour avoir dénoncé le coup d'état de 1953.
Il n'était cependant pas du tout un inconnu. Il était, avec Forouhar et Sanjabi, un des 3 leaders du Front National (principal parti de l'opposition) !
21) "Le seul point qui motivait son équipe était leur haine vis-à-vis du Shah et de la dynastie Pahlavi."
Si Bakhtiar avait la haine contre le Shah, il n'aurait jamais accepté de devenir son Premier ministre !!
Et dire qu'il avait la haine contre la dynastie Pahlavi est complètement ridicule étant donné qu'en exil il se battit pour la mise en place de Reza Pahlavi (le fils du Shah) sur le trône (qui était l'un des points dans sa lutte dans le manifeste de 1983 publié en alliance avec Ali Amini) !
22) "Juste après le départ du Shah, Shapur Bakhtiar, 1er ministre de la monarchie, inaugura un nouveau style très médiatique (très Mossadeghien) : il privilégiait les conférences de presse quotidiennes et à ce moment ses discours étaient focalisés sur la critique du Shah ; il ne manquait pas une occasion pour accabler l’armée, la police et les méthodes de gouvernement de la monarchie. Il employa tous ses efforts pour assurer la liberté d’action des éléments subversifs."
Ses discours étaient focalisé sur la critique du Shah ? Il serait intéressant d'en effet voir ces fameux discours ! Pour les avoir vus et entendus, ces discours sont tout à fait l'inverse de cette prétention. Bakhtiar ne faisait que de critiquer Khomeini, que de prévenir qu'un quelconque autre gouvernement que celui de la Monarchie en place serait illégal, que de rabaisser les mollahs, les religieux, etc. D'ailleurs beaucoup des discours de Bakhtiar peuvent être trouvés sur des sites tels que Youtube. Bakhtiar n'avait pas la langue de bois: il fut le premier à critiquer la république islamique, à critiquer un gouvernement de Khomeini, à critiquer les religieux, à critiquer les "intellectuels" ayant suivi Khomeini et la république islamique (Bani sadr, etc.), à créer ensuite en exil un parti politique contre la république islamique, etc.
23) "Il (Bakhtiar) employa tous ses efforts pour assurer la liberté d’action des éléments subversifs."
PARDON ? Bakhtiar déclara "dans la démocratie, vous avez le droit de dire ce que vous voulez, mais absolument pas le droit de faire ce que vous voulez, ce serait même pire que de l'anarchie dans ce cas là." La vidéo de ce discours se trouve sur Youtube d'ailleurs.
Bakhtiar ordonna à l'armée d'attaquer les bases où il y avait des armes afin que les "éléments subversifs" ne puissent pas s'en emparer. Bakhtiar était très ferme et disait que l'armée devait résister. C'est l'armée qui refusa ces ordres dans la même optique totalement généreuse et altruiste que le Shah (il ne faut pas tirer sur la foule). L'armée déclara sa neutralité. Le gouvernement Bakhtiar et la Monarchie et la liberté s'arrêtèrent à cet instant précis. Bakhtiar stupéfait commente: "La neutralité entre quoi et quoi ? Entre la légalité et l'anarchie ? Entre la justice et le chaos ? Entre la liberté et la dictature ?"
Bakhtiar ordonna également que l'on arrête de payer les grévistes (payés jusque-là !).
24) "On avait l’impression qu’il avait conclu un pacte avec les ennemis du peuple"
Ennemis du peuple ? Alors pourquoi "le peuple" ne s'est pas manifesté pour défendre la monarchie ? Pourquoi le seul "peuple" que l'on a vu fut celui qui cria "A mort le Shah !" ? Tout simplement parce que les gens dans la rue n'étaient pas des "ennemis du peuple" mais le peuple lui-même, un peuple roulé dans la farine, embobiné par l'opposition et les religieux. Et de toute façon, comme dit sous le point précédent, Bakhtiar fit tout pour calmer et étouffer cette folie qu'on a appelé "la révolution".
25) "Cependant, son jeu était trouble : il avait, au cours d’une de ses déclarations à la presse, affirmé qu’il donnerait l’ordre que l’on abatte l’avion qui ramènerait Khomeiny en Iran. Mais on a su par la suite qu’à la même époque, le 1er ministre laïquard avait dépêché à Paris son émissaire et homme à tout faire, Hadji Marzban [17], pour assurer le vieux mollah qu’il l’accueillerait avec un tapis rouge, le protégerait et lui obéirait"
Shapour Bakhtiar n'a jamais déclaré dans des déclaration à la presse qu'il abattrait l'avion de Khomeini. Cela aurait été un acte de folie qui aurait radicalisé le peuple et l'aurait rendu encore plus anti-Shah et anti-Bakhtiar.
Shapour Bakhtiar n'a jamais envoyé Hadji Marzban s'occuper de Khomeini.
Cependant, il permit à Khomeini de rentrer en Iran. Il n'avait pas le choix face à un peuple qui criait "vive Khomeini", "mort au Shah" et "Bakhtiar, esclave sans pouvoir" (référence au fait que Bakhtiar avait accepté d'être premier ministre du Shah).
Pour calmer la foule, il fallait faire des compromis, dont accepté que Khomeini revienne en Iran suite à la demande de celle-ci. Mais tout en précisant "Khomeini a le droit de rentrer en Iran, pourquoi interdire quelqu'un de rentrer dans son pays en démocratie ? Cependant, une fois ici, si ce monsieur veut devenir premier ministre ou quelque chose ressemblant à cela, je ne suis absolument pas prêt à céder ma place !"
26) "Ses propos contradictoires et ses attaques incessantes vis-à-vis des forces de l’ordre et de l’armée ont grandement contribué au découragement des militaires et finalement abouti à la catastrophique annonce de la neutralité de l’armée, le dernier rempart contre la horde des islamistes. "
Comme on l'a exprimé sous le point précédent, Bakhtiar n'a jamais eu de "propos contradictoires", ses idées et propos convergeaient dans un seul sens: Il faut conserver la Monarchie constitutionnelle et ne pas laisser Khomeini s'emparer du pouvoir, ce qui signifierait le chaos pour le pays (il fut d'ailleurs le premier à le prévoir)
Bakhtiar n'a jamais attaqué (et donc surtout pas "incessammant") les forces de l'ordre et de l'armée. C'est eux qui firent l'erreur d'abandonner la défense de la Monarchie et qui finirent pas regretter et collaborèrent avec Shapour Bakhtiar pour faire le coup d'état Nojeh: projet visant à renverser le gouvernement Khomeini mais qui fut démantelé avant son succès. Les plus grands partisans de Bakhtiar étaient dans l'armée et dans son parti politique "Neghab", il n'y eut donc jamais de froid entre Bakhtiar et la majorité de l'armée, à part quand celle-ci refusa de protéger la liberté et la Monarchie et collabora donc avec Khomeini.
27) "et lui-même participa à dénigrer publiquement le souverain qui s’était retiré pour calmer le jeu."
C'est faux, rien de plus à dire, aucune déclaration de Bakhtiar n'allait dans ce sens.
28) "En se comportant de sorte, le docteur Bakhtiar acheva son malade agonisant. Comme le Shah l’avait prédit avant son départ, l’éphémère gouvernement Bakhtiar ne dura que 37 jours et fut balayé par Khomeiny"
"Après une courte période de clandestinité, il a fui l’Iran à l’aide de ses anciens copains du Front National comme Madani et Bazargan qui étaient dans le 1er gouvernement formé par Khomeiny"
Alors pourquoi Farah Pahlavi (l'impératrice - l'épouse du Shah) déclara à Bakhtiar "si mon mari vous avait fait premier ministre 3 mois auparavant, nous serions encore tous à Téhéran."
Pour répondre à la 2ème phrase, elle copie une thèse de monsieur HN. Or, aucun document ni aucune affirmation ne peuvent confirmer ceci. HN dit que Bakhtiar a été arrêté et relâché grâce à Bazargan et apporte pour preuve qu'une fois quelqu'un (monsieur n'importe qui) a affirmé ceci (on avait tendance à affirmer 100 mensonges par heure à l'époque révolutionnaire) et Bakhtiar ne l'a jamais nié. C'est faux, il l'a nié à plusieurs reprises dont une fois dans un reportage nommé "la révolution cannibale".
29) "Il n’hésita pas à employer cette manne d’abord pour rassembler tous les ennemis jurés de la dynastie Pahlavi, même les plus infréquentables, et ensuite pour diviser l’opposition iranienne au régime des mollahs."
C'est faux. Le parti comprenait pleins de supporters du Shah également. Il avait aussi une branche militaire: le NEGHAB qui comportait tous les militaires restés loyaux au Shah. Bakhtiar représentait en effet le gouvernement légal de la Monarchie, les partisans du Shah le supportèrent donc aussi.
Diviser l'opposition au régime des mollahs ? En tant que représentant du gouvernement légal de la monarchie(premier ministre), il était la SEULE opposition.
30) "Aujourd’hui, 11 février est un jour de deuil national."
Nous sommes d'accord. Près de 80% des Iraniens ont avoué dans un sondage que s'ils pouvaient remonter le temps à 1979, ils ne soutiendraient pas la révolution.
Pour les Persanophones, voilà un excellent et triste documentaire en 2 parties où Bakhtiar raconte les derniers jours de la Monarchie:
partie 1: http://www.youtube.com/watch?v=tObnPqLfdSI&feature=related
partie 2: http://www.youtube.com/watch?v=uizAPYz7RAg&feature=related
Sources
Ramine Kamrane, le vingtième siècle iranien, Editions Kimé, Paris, 2007, 365 p.
Stephen Kinzer, All The Shah's Men: An American Coup and the Roots of Middle East Terror, John Wiley & Sons, 2003
Gérard de Villiers, The Imperial Shah: An Informal Biography, Little, Brown 1976
Les écrits d'Ardeshir Zahedi (collaborateur du Shah): http://aryamehr11.blogspot.com/2007/04/pm-mossadegh-cia-what-really-happened.html
Chapour Bakhtiar, Ma Fidélité, Albin Michel, Paris, 1985
Mohammad Reza Pahlavi : Réponse à l'histoire. Éditions Albin Michel, 1979, rééd. 2000
Les documents de la C.I.A. trouvables sous plusieurs liens dont: http://web.payk.net/politics/cia-docs/
et http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB28/
Article de James Risen apparut dans le New York Times en 2000: http://www.nytimes.com/library/world/mideast/041600iran-cia-index.html
Les écrits de Fardoust (collaborateur du Shah): http://cryptome.org/cia-iran-lob.htm
Interview de Kim Roosevelt: http://www.youtube.com/watch?v=_y_TjO44Rx0&NR
http://www.youtube.com/watch?v=QBs8WFNdSdQ&feature=related
Ramine Kamrane, Iran, l’islamisme dans l’impasse, Buchet-Chastel, Paris, 2003, 159 p.
Musaddiq's Memoirs: The End of the British Empire in Iran", 1988
Farah Pahlavi, Mémoires, XO éditions, Paris, 2003, 428 p.
Iman Ansari, Patrick Germain. Mon père, mon frère, les Shahs d'Iran. Entretiens avec le prince Gholam Reza Pahlavi. Éditions Normant 2004
Chahdorrt Djavann, A mon corps défendant, l'Occident, Flammarion, octobre 2007, 422 p.
Reza Pahlavi, l'Iran, l'heure du choix, entretiens avec Michel Taubmann, Denoël, février 2009, 254 p.
http://www.Iranchamber.com
Ajoudani Lotfolah: Les intellectuels d Iran à l époque de la Révolution Constitutionnelle, Téhéran, Nashr Akhrtaran, 1386 www.hoodashtian.com/Conference%2520at%2520U%2520of%2520Montreal%2520Feb%252008%255B1%255D.pdf+La+Révolution+Constitutionnelle,+les+Pahlavi,+Mossadegh,+le+Coup+d%27Etat,+le+Shah,+la+Révolution+Islamique&cd=16&hl=en&ct=clnk&gl=ch
2008
M. Bahar : Histoire des partis politiques d Iran (1èr vol.), Ed. Jibi, Teheran, 1943-1979.
http://www.ihecs.be/focus/generalites/mossadegh.htm